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52       UN LYONNAIS IMPRIMEUR ET JOURNALISTE

dans une charrette, attendent, à droite de l'échafaud, leur
tour pour la mort.
   Voici l'intérieur d'une cour de la Force, où se firent en
partie les massacres de septembre. C'est à ces prisonniers,
qu'après un interrogatoire sommaire, les égorgeurs disaient
souriants et obséquieux avec ironie : — Nous allons élargir
Monsieur.
   Alors le malheureux était conduit, par un couloir étroit
et sombre, jusqu'à la porte donnant sur la cour où se dis-
simulaient, de chaque côté, des hommes armés, ivres dé
vin et de sang.
   Ainsi ceux qui croyaient s'en aller vers la liberté et la
vie, marckaient souriants vers ces cannibales qui les tuaient
à coups de haches, de sabres et de massues.
   Voici les héroïques Girondins entassés dans une charrette.
Ils chantent à pleine voix le Chant du départ, et s'embras-
sent comme des frères qui vont mourir, pendant que Guadet,
qui s'est poignardé sur les banquettes de la Convention,
attend, rigide, étendu sur de la paille dans une charrette,
le baiser de Louisettc sur sa tête de cadavre.
   Notre série se termine par une vue du cachot des con-
damnés politiques de Lyon, à l'Hôtel de Ville : celui que
l'on appelait la Mauvaise cave.
 . A propos de Lyon, nous donnons en appendice, ce qui
dans la publication de Prudhomme se rapporte à notre ville.
Nous espérons que ce complément pourra être utile aux
curieux de l'époque révolutionnaire.
   Le journal de Prudhomme est celui de tous les journaux
de cette époque qui contient le plus de renseigne-
ments.
   En dehors des emphatiques tartines sur l'affreux despo-
tisme, à la mode du i:mps, on y trouve le compte rendu