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                   FRANCISQUE BOUILUKR                     I 33

blement au second rang par l'éclat et l'illustration de son
Académie. Plus tard, en 1878, notre confrère a traité le
même sujet dans une étude insérée dans la Revue des Deux-
Mondes sous ce titre : Une Académie de province. Il y a retracé
l'histoire générale de notre Compagnie en l'étendant au
xix c siècle. Il a montré cjuels avaient été son rôle et son
influence, quelle large part elle avait prise au mouvement
des esprits et au progrès des sciences, des lettres et des arts,
comment elle s'était développée et agrandie, et était devenue
une grande institution publique de la cité, liée désormais non
seulement à son histoire locale, mais à l'histoire scientifique
et littéraire de la France.
   Le second discours qu'il a prononcé dans la même
année 1857 a pour titre : L'Iiislilnt et les Académies de pro-
vince. Il y a exposé une idée qui lui était chère et qu'il a
développée à plusieurs reprises, celle d'un projet d'associa-
tion des Académies de province entre elles et avec l'Institut
de France. Il a signalé le grand intérêt qu'il y aurait à
établir entre tous ces corps savants des relations régulières
qui leur permettraient d'échanger des communications et
des travaux intéressant leurs provinces, et de s'associer,
soit pour des recherches, soit pour des publications com-
munes, soit pour des œuvres d'utilité scientifique ou histo-
rique. L'Institut de France deviendrait le centre de cette
grantle association, qui pourrait même s'étendre à toutes
les grandes Académies du monde civilisé. M. Bouillier a
repris plus tard cette belle idée dans une publication spéciale,
et il lui a donné une nouvelle forme et un nouvel éclat
dans le remarquable discours qu'il a prononcé en présidant
le banquet de Saint-Point, à l'occasion du centenaire de
Lamartine. On ne peut qu'applaudir à ce magnifique projet
s} éloquemnient exposé, et en souhaiter la réalisation dans