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l6l LA LISTE EPISCOPALE DE LYON deux volumes rassemblés par l'ancien bibliothécaire, Mon- falcon, nous ne jouissons que de brouillons autographes, très cruels pour les yeux, raturés, incomplets et assez mal enche- vêtrés dans leur répartition ( i ) . On n'y aperçoit pas une liste proprement dite. La façon, dont le studieux jésuite avait conçu son sujet, ne lui permet- tait pas de grouper en une série ininterrompue les évèques du siège : chaque index devait retenir les noms qui lui étaient réservés, celui-ci les saints canonisés ou les martyrs, celui-là les dignitaires ecclésiastiques ou les lettrés de marque, cet autre les primats ou les cardinaux. L'ordre alphabétique d'ailleurs, adopté partout, ne cadrait évidemment pas avec l'ordre de succession. Mais quoiqu'un tableau général n'ait pas été dressé nulle part, Bullioud avait apporté à cette partie de sa tâche un soin méticuleux ; beaucoup de notes, jetées de ci de la, en avertissent. Rien ne lui avait échappé de ce qui avait été imprimé avant lui et des remarques abondantes sur le Paitlinus illustrahis de son confrère bizontin, le P. Pierre- François Chifflet, démontrent son attention à contrôler chaque chose. Les sources manuscrites affluèrent entre ses mains. Il cite fréquemment les recueils des chanoines Gaspard de Mitte et Hector de Crémeaux, les observations de Chorier, de Nicolay et de l'auteur anonyme d'une chro- nique : de Archiepiscopis Lugdunensibus, qui l'avait composée avant 1560 et qui serait peut être Paradin, le doyen de Beaujeu. S'il s'arrête à l'opinion de Severt, s'il accepte ses décisions pour ou contre tel ou tel personnage, il est juste CF : M. l'abbé Sachet : Le Lugdtiiiuni sacro-prophamim du P. Bullioud. Bulletin de la Diana, T . X, n° 3. C'est une description analytique des manuscrits de Montpellier et leur comparaison avec ceux de Lyon.