page suivante »
LA LIST]' HPISCOPALE DM LYON 89
torons pas davantage; on nous blâmerait de nous attarder
à enfoncer une porte ouverte.
Avant de finir ce qu'il y avait d'essentiel à dire au sujet
de l'abbé de Flavigny, et sans rappeler aucune des épreuves
et des contestations, dont la seconde moitié de son existence
fut affligée, nous observerons qu'il fut un des confidents
les plus chers et les plus dévoués de l'archevêque de Lyon ;
longtemps son commensal, fréquemment employé à des
missions délicates et importantes, il ne dépendit pas, je pré-
sume, du fameux représentant de Grégoire VII, que l'ancien
moine lorrain, émigré d'abord à Saint-Bénigne, ne restât
près de lui dans quelque fonction qui l'aurait perpétuelle-
ment attaché au service du diocèse et de son patron. Au
moins a-t-il eu le loisir et la facilité de dessiner un portrait
achevé de son illustre ami et ses rapports intimes avec lui
donnent du poids à tout ce qu'il nous a laissé sur nos
annales.
III
Deux siècles après l'abbé Hugues ou environ, nous ren-
controns le troisième exemplaire connu de notre liste dans
le nécrologe de la cathédrale Saint-Etienne. En tout confor-
me aux deux précédents pour l'ordre des dignitaires, il
diffère cependant du second en ce qu'il n'a retenu aucun
des indices caractéristiques de la sainteté et il s'est amplifié
sur le premier de quatre ou cinq annotations inédites. Il a
conservé la qualification de martyr à saint Pothin et à saint
Irénée, pas à saint Ennemond; il appelle saint Just « Vir
prophetieus » mot qui fera fortune; il attribue la construc-
tion de Saint-Etienne et de son baptistère à Alpinus, celle
des Saints-Apôtres ;\ saint Euçher; celle de Saint-Paul et