page suivante »
LA L1S1 E 104 ' KPISCOPALK DE LYON d'entraîner Baronius et ceux auxquels plut son sentiment à dédoubler l'évêque du cinquième siècle et à lui créer un homonyme dans le second quart du sixième. Il existait bien, en effet, quelque invraisemblance à ce qu'une contempo- raine de Clotaire et de Sigebert, cruelle fiancée d'Aurélius et d'Hecca, autour de l'année 5 60, ait eu pour père un sénateur, né vers 380 ; un prélat, ayant siégé au concile d'Orange en 441, eût dépassé de beaucoup les limites d'une extrême vieillesse, même pour un Père de l'Eglise, en assistant à d'autres assemblées tenues cent ans plus tard. L'assimilation serait plus que choquante ; heureusement elle n'est pas in- dispensable. La signature des conciles méridionaux de 524, 527, 529 et 533, appartient à un évêque d'Avignon, très probablement disciple du grand évêque d'Arles. Quant à sainte Consorce et à sa sœur sainte Tulle, on louera leurs vertus et les excellents dîners, qu'elles ont servis aux pauvres, mais si l'on est sage, on se gardera d'ajouter la moindre créance à l'interpolateur anonyme, si bien renseigné qu'il prétende être, qui a placé leur berceau au foyer d'Eucher, déjà occupé par deux frères. Nous avons démontré un peu plus haut, en citant un texte de Hugues de Flavigny, à propos de saint Loup, successeur de Viventiol, que de 524 à 535, période pendant laquelle on veut qu'Eucher le jeune ait régi le diocèse, notre Primatiale ne fut frappée d'aucune vacance. Theodoricus est le même que Tetricus, qui a présidé, au temps du règne de Dagobert, le concile de Clichy. Ecrit sous cette forme dans Flodoard, Severt s'est empressé de s'annexer le nom, pour en doter un personnage imaginaire. Sa méthode d'accroissement est d'une simplicité enfantine. Quand l'orthographe n'est pas favorable à sa manie d'am- plification, il accuse lé manuscrit ; mais si le manuscrit est