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                         AUGUSTE ALLMER                             267

pour les Helvii et les Vellaves, a copié sur les monuments
et dessiné tous les textes encore conservés à Nîmes et dans
beaucoup de localités du Gard, de l'Ardèche et de la Haute-
Loire. Il a donné les bons à tirer après révision des dernières
épreuves et par ce fait- a eu la direction de l'impression. »
(Préfke, p. IX.)
   Pourquoi faut-il ajouter que cet admirable Corpus faillit
être l'objet de vives contestations. Il n'y a pas que les poètes
qui soient irascibles, les savants à leur heure le sont aussi.
Heureusement, grâce à la prudente et pacifique et cordiale
intervention de M. Caillemer, correspondant de l'Institut
et doyen de la Faculté de Droit de Lyon, les passions un
instant émues se calmèrent. Il n'y avait qu'un malentendu.
Mais au risque d'ajouter une ombre au tableau il est néces-
saire de dire qu'en cet homme si bienveillant et si doux,
et si réellement bon, et capable de s'attendrir jusqu'aux
larmes à l'hommage rendu par la Société littéraire de Lyon à
son ancien président M. Valentin-Smith ( i ) , il y avait, plume
en main, beaucoup d'opiniâtreté et un peu d'amertume et
pas mal d'ironie. Il lui arrivait même quelquefois de faire
pénitence de quelques peccadilles sur le dos de ses voisins
et en particulier de l'honorable M. Desjardins, membre de
l'Institut et l'auteur de la Géographie historique et administra-
tive de la Gaule. M. Desjardins avait eu l'imprudence de
lire un peu vite Allmer et de le critiquer à côté. Le crime
était impardonnable. L'infortuné ne tarda pas à le voir, à
l'occasion d'un article Sur quelques monuments épigraphiques
d'Aix en Savoie (Bullet. épig. de la Gaule, fasc. n°6, novembre,
décembre 1882). M. Desjardins, ailleurs plein de défiance


  (1) Je tiens ce fait de M. Félix Desvernay, administrateur de la grande
bibliothèque de Lyon, qui faisait partie de la délégation.