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LA LISTE EPISCOPALE DE LYON I77
livre dont la lecture répande un plus doux parfum d'édifica-
tion. Le mot de Cicéron : Scribilur ad narrandum, non ad
probandum, hisloria n'y serait peut-être pas absolument
justifié: le panégyrique emporte le récit; la thèse y est
découpée en narrations. Mais le zèle de l'auteur égalait sa
modestie et il lui importait peu de passer pour un docte,
s'il était utile à ses frères et s'il gagnait les cœurs à cette
antique foi — Prisca Fides, — dont il vantait la puissance
et les bienfaits.
Son catalogue offre la plus parfaite similitude avec celui
de Péricaud; mêmes noms, suppressions identiques, efface-
ment de Senator devant Sicarius. La chronologie toutefois
y est plus régulière et les notes explicatives ont été de
beaucoup abrégées.
Posséderions-nous là un type fixe et irrévocablement
arrêté ? Les Fastes épiscopatix s'y conforment aussi à une
variante près : Senator a été réintégré par M. Duchesne,
comme un personnage réel, au lieu de Sicarius définitivement
rejeté ( i ) . Eldoinus, il est vrai, reste classé; mais nous
sommes prévenus qu'il n'eut point le caractère épiscopal et
qu'il fut seulement administrateur par intérim.
Un tel accord n'est pas fortuit, surtout après des essais
et des tâtonnements multiples. On doit le considérer comme
le résultat d'une saine et ferme critique. Nous désirons
examiner, pour conclure, si la question ne se prête pas Ã
être encore serrée de plus près.
(1) Fastes episcopaux de l'ancienne Gaule, par l'abbé L. Duchesne,
membre de l'Institut. II. L'Aquitaine et les Lyonnaises. Paris, 1899, cha-
pitre III. La province de Lvon, p. 156 Ã 193.
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