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214         LES PAROISSES DU DIOCESE DE LYON

dant en quelques endroits, heureusement plus que rares,
les traces d'une accélération dans la pensée, qui a surpris
l'expression et l'a empêchée de sortiravec justesse. Ainsi un
puriste de syntaxe ne se récriera-t-il pas devant cette phrase,
ou tout autre équivalente : « Les forces catholique; et les
troupes protestantes se rencontrèrent au Bessat, et ceux-ci
furent taillés en pièces » ?... En voici une seconde plus em-
barrassante, à moins d'une foi robuste au miracle : « Au
fond du collatéral, côté de l'épitre (à Charlieu), la chapelle
de Notre-Dame de Septembre, où il y avait grande dévotion.
Dans les temps de calamité on la portait en procession par
la ville. La statue date de la fin du xm e siècle. » Mais
trêve de prétentieuse et inutile chicane.
   Il reste d'autres points appelant des rectifications oudes
explications, et le savant auteur, qui paraît désirer qu'elles
lui soient signalées, ne sera pas le dernier à reconnaître
leur bien-fondé.
   Est-ce par tendance démocratique? Est-ce ingénieux
moyen de venger la puissance ecclésiastique de la prédomi-
nence de la féodalité? M. l'abbé Vachet a néglige d'enquê-
ter sur l'état actuel dés châteaux, dont il parle, spécialement
en Forez. Ainsi le marquis de Poncins, électeur à Civens,
n'apprendra pas sans surprise, que son opulente demeure
du Palais est en ruines ; les habitants de Bouthéon admirent
tout autre chose que les imposants débris de la demeure
édifiée par le bâtard de Bourbon parce que son proprié-
taire l'a restaurée avec beaucoup de goût et lui a rendu
toute son élégance de jadis. La Bâtie, au contraire, provoque
les plus vifs regrets par la perte ou la dispersion de ses
trésors. La chapelle fut en effet un bijou d'art de la Renais-
sance. Mais depuis plusieurs années, tout a été enlevé,
l'autel vendu ; les boiseries arrachées, et c'est dans la collée-