Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       JOANNY DOMER                       337

sa composition, avec la puissante épaisseur des moulures,
la masse de la cheminée, le ton violent des ors et du rouge
des tentures de la salle, il arrivât à l'accord parfait d'une
symphonie. Domer, disons le vite, a triomphé de sa tâche.
Il affirme, plus que jamais, les qualités maîtresses de son
beau talent, dans cette composition qui constitue une Å“uvre
d'une conception grandiose et d'une exécution superbe. »
    C'est, du reste, à M. Félix Desvernay, aujourd'hui admi-
 nistrateur de la Grande Bibliothèque, que s'adressait l'Admi-
nistration municipale, — qui ne pouvait choisir érudit
plus compétent en ce qui touche l'histoire de Lyon, — quand
il fallut placer au dessous de l'Å“uvre de Domer l'inscription
suivante, qui devait rappeler et commenter les souvenirs de
cette journée mémorable:

   « Les Lyonnais, après avoir lutté plus d'un siècle pour leur
émancipation et préparé par une résistance aussi habile qu'opi-
niâtre la réunion de Lyon à la France, consacrée par le traité
de Vienne du 10 avril i)i2,    obtiennent enfin, par la charte
du 21 juin 132&, signée Pierre de Savoie, reconnaissance et
confirmation définitive de leurs privilèges, immunités•, fran-
chises et libertés.
   « Cet acte, en forme de capitulaire, donné au château de
Pierre-Scixe par F archevêque de Lyon, est apporté triompha-
lement aux habitants de la ville par le consul Pierre de
Chaponay. »

   Enfin, tout dernièrement, on pouvait voir, exposée à la
vitrine du hall de « La Vie Française », une des plus belles
œuvres de chevalet de Domer, peut-être la plus belle, une
splendide composition reproduisant la Déposition et l'Ex-
communication de Frédéric Barberousse, toile admirable, pos-
sédant toutes les qualités de technique du maître, la science
  Nr) 5. — Mai 1900.                                      22