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454                   BOSSUET ET LYON

attendait la confirmation de la signature. L'abbé de Noir-
moutier, qui l'apportait, n'arriva que le 10 septembre à
Versailles et, le 12 seulement, le nonce transmit le bref du
pape, avec le texte de la.lettre que devaient signer les mem-
bres de l'assemblée de 1682, appelés à l'épiscopat. Mgr de
Saint-Georges était astreint à cette formalité, véritable
rétractation des propositions, contenues dans les Quatre-
Articles, que le Saint-Siège n'avait jamais soufferts.
   Dès le 8 septembre, le roi avait publiquement annoncé
qu'il avait distribué les bénéfices, délaissés par Mgr de Neuf-
ville, à l'exception de l'archevêché. L'abbé de Vaubecour
avait eu Ainay ; M. de Valorges, l'Ile-Barbe; l'abbé Dubois,
Saint-Just; l'abbé Boileau, un modeste prieuré du Nivernais
et l'évêque démissionnaire de Condom, Foigny. Le lundi 14,
la nomination de Mgr l'archevêque de Tours à Lyon ne fut
plus tenue secrète ; on avait alors la certitude qu'il recevrait
ses bulles et qu'il pourrait enfin être sacré, après huit ans
d'attente. La préconisât-ion s'accomplit dans le consistoire du
26 octobre et, le 24 novembre, le comte de Talaru de Chal-
mazel, assisté d'un ancien vicaire général, Bedien Morange,
et d'Odet Croppet, notaire, prenait possession au nom du
titulaire. La réception solennelle et personnelle n'eut lieu
que sept mois plus tard, le 13 juillet 1694; elle fut bril-
lante et cordiale, autant qu'on l'avait présagé de l'allégresse
des nobles chanoines à saluer un des leurs, à la tête du
diocèse, et de la vivacité des désirs du pasteur à se trouver,
au milieu de ses ouailles, en parfaite communauté de senti-
ments avec leurs conducteurs.
                                             J.-B.   VANEL.


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