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426 JOANNY DOMER pard Poncet, donner son caractère personnel à la Vierge de l'Etable, qui décore la troisième rosace de l'église ; il s'y révèle peintre religieux hors pair dans la conception de ses verrières. La première coupole nous montre, dans une splendide mosaïque, Dieu le Père acceptant le sacrifice de son Fils et tenant, dans sa main gauche, la Vierge Marie qui sera la mère du Christ. Cette composition est d'une imposante majesté. La seconde coupole est consacrée à la Vierge de l'Annonciation entourée des anges. Voilà les deux coupoles de Gaspard Poncet. Domer proposa à la Commission de Fourvière, conseillée par M. Sainte-Marie Perrin, l'habile architecte, pour com- pléter l'œuvre de Poncet, « .La Vierge à l'Etable » qui fut aussitôt acceptée avec admiration. La Vierge a le front nimbé de l'étoile des Mages ; à ses pieds, l'âne et le bœuf symboliques et les anges entonnant le Gloria in exceîsis, en jetant des fleurs sur le front de la Vierge-Mère qui présente au monde le petit Jésus emmailloté de langes. L'œuvre de Domer, tout en rentrant dans les grandes lignes de la com- position générale, conservait bien le caractère propre à son auteur, et montrait comment l'artiste savait plier son talent aux exigences sévères de la mosaïque ornementale. Le moment était venu de songer aux grandes verrières, à ces six vitraux immenses, de dix mètres de hauteur, sur cinq mètres de large, qui devaient chanter les gloires de la Vierge qui veille sur Lyon : Civitatis custos. Chaque verrière serait l'expression d'une des litanies de la Vierge : Regina Angelorum, Regina Martyrum, Regina Confessorum, Regina Apostolorum, Regina Prophetarum, Regina Patriarcharum. Le premier vitrail fut achevé par Domer, le Regina Ange-