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 4IO       LA FONDATION DE L ACADÉMIE DE LYON

M. Descartes, pour expliquer les effets de l'aimant ; elle a
été bien défendue contre l'opinion de MM. Huygens,
Hartsoëker et quelques autres, qui n'admettent qu'un seul
cours de la matière magnétique. Ces conférences ont été
tenues au sujet d'un écrit composé ces jours passés sur
l'aimant, par M. de Puget, l'un de nos académiciens, pour
répondre à quelque objections qui lui ont été faites par un
physicien de Paris contre l'hypothèse de M. Descartes. Je
vous prépare une copie de ce petit traité, pour vous
l'envoyer à la première occasion : vous y trouverez autant
de force et d'exactitude qu'on en peut souhaiter. Aussi ce
M. de Puget est peut-être l'homme du monde qui connaît
mieux l'aimant. Il est renommé et cité pour tel par la
plupart des physiciens de ce temps...
     « Ce que vous trouverez dans l'écrit, que je vous
  ferai tenir dans peu de jours, pourra vous confirmer dans
  la pensée avantageuse où vous êtes, que nous ne perdons
  pas tout à fait le temps dans nos conférences et qu'elles ne
  sont pas employées à examiner s'il faut dire : / / a extrême-
  ment d'esprit, etc.; ce n'est pas que nous négligions la pureté
  du langage, mais nous n'en faisons pas le sujet principal de
  nos entretiens. »
     Dès le premier jour, Boileau, flatté de l'attention qu'on
. lui porte, s'est attaché à la nouvelle Société naissante. Il
  s'intéresse à ses travaux et, s'il arrive que son correspon-
  dant Brossette oublie de lui parler d'elle, il l'interroge à son
  sujet : « Votre nouvelle Académie, dans quel état est-
  elle ? » lui écrit-il à plusieurs reprises.
     Et quand il est renseigné, il applaudit à ses progrès, et il
  attache une attention soutenue à tous ses travaux.
     Or, cette attention bienveillante est un puissant encoura-
  gement pour les membres de la Compagnie, qui lui en