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LA FONDATION DE L'ACADÉMIE DE LYON 41 I témoignent toute leur reconnaissance et partagent le culte que lui avait voué Brossette. Près de trois ans s'écoulent ainsi. Boileau, à qui Brossette envoie le tableau des expériences magnétiques faites par de Puget sur le double courant de l'aimant, en est émerveillé : « Si votre Académie, écrit-il, le 16 mai 1701, produit souvent de pareils ouvrages, je doute que la nôtre, avec tout cet amas de proverbes, qu'elle a entassés dans son dictionnaire, puisse lui estre mise en parallèle ni me fasse mieux concevoir, à la lettre A, ce que c'est que la vertu de l'aimant, que je l'ay conceu par vostre tableau. » Assurément de pareils travaux étaient bien faits pour jeter quelque éclat sur la nouvelle Compagnie. Mais le nombre de ses membres était insuffisant pour assurer sa prospérité croissante. A la fin de l'année 1701, le Père Fellon quitte Lyon, pour aller enseigner dans une autre ville. L'année suivante, le Père de Saint-Bonnet meurt vic- time d'un accident, en surveillant la construction de l'Obser- vatoire placé sur la façade de l'église du Collège de la Tri- nité (juillet 1702). Puis, bientôt après, Falconnet, chez lequel se sont tenues, depuis son origine, les réunions hebdomadaires de l'Aca- démie, est appelé à Paris où il devient médecin consultant du roi et membre de l'Académie des Inscriptions. — Réduite à cinq membres ( 1 ) , la Compagnie cessa pendant quelque temps de se réunir. (1) M. BOTTU DE SAINT-FONDS avait été nommé membre titulaire, en 1702.