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NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLES 363 IX Nous avons raconté comment la châtellenie de Saint- Maurice avec les terres du Verdier de Cordelles et de Bully avaient été réunies à la seigneurie de Roanne, sous le nom de « parfait de la baronnie de Roannais ». Le 9 avril 1667, Arthur de Goufner, dernier seigneur de cette illustre maison, vendit le marquisat de Boisy et toutes les terres qu'il possé- dait en Roannais à François d'Aubusson de la Feuillade, maréchal de France. Cette vente était passée moyennant le prix de 400.000 livres, « pour ce que ledit seigneur acqué- reur, avait épousé la sœur dudit vendeur, Charlotte de Gouffier ». C'est en cette qualité qu'en 1672, le duc de la Feuillade, recevait les hommages de ses vassaux du Roannais et notamment d'Antoine de la Mure, seigneur de Rilly, à cause des fiefs de Rilly, de Changy et de ses terres de Cordelles. A aucune époque de notre histoire le peuple des cam- pagnes ne fut aussi malheureux que pendant les dernières années du règne de Louis XIV. Toutes les charges retom- baient alors sur l'homme des champs, impôts royaux, droits féodaux et dîmes ecclésiastiques. Comme il était le seul qui travaillât, il était le seul qui pût fournir de l'argent au collecteur des tailles. Or, les guerres de la ligue d'Augs- bourg et de la succession d'Espagne furent particulièrement ruineuses. De plus, comme aucune police n'existait alors dans les campagnes, les malheureux paysans étaient les victimes des hommes d'armes, racoleurs, et gens de guerre. Rien n'était funeste pour un pays comme le passage des troupes et M. d'Herbigny, intendant de la généralité de