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348         NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLES

aux églises paroissiales avant la Révolution, montre que les
biens ecclésiastiques furent formés plutôt par les pauvres et
les humbles que par les riches et les grands seigneurs.
   On voit, d'après les documents que nous venons de citer,
que, dès le xive siècle, de nombreuses confréries étaient éri-
gées dans les églises de campagnes. A Cordelles notam-
ment, nous relevons l'existence de celles de Sainte-Catherine,
du Saint-Esprit et delà Charité. Cette dernière, la plus sou-
vent citée et la plus richement dotée, avait pour but le sou-
lagement des pauvres. A cet effet, chaque année, le jour de
l'Ascension et le jour de la fête de saint Jean-Baptiste,
patron d'une ancienne chapelle située sur le territoire de
Cordelles, elle faisait aux pauvres, accourus de toutes parts,
d'abondantes aumônes en argent et en nature. Plus tard,
dans la seconde moitié du quinzième siècle, la confrérie de
la Charité fit également une distribution le jour de la Saint-
Martin : ce jour-là et pour la fête de l'Ascension les lar-
gesses se distribuaient devant la porte de l'église paroissiale,
alors que pour la Saint-Jean la distribution se faisait sous
l'auvent de la petite chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste.



                              IV

   A la fin du xiv e siècle, la race des comtes de Forez étant
« tombée en quenouille », les biens de la maison de Forez
passèrent à celle de Bourbon, qui les administra pendant une
époque difficile et troublée. C'était le temps où les Anglais
parcouraient la France et maintes bandes, sous le nom d'An-
glais, ravageaient et rançonnaient les habitants des mande-
ments de Saint-Maurice et du Verdier, auxquels appartenait
Cordelles.