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             NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLES                     343

tenant à l'époque mérovingienne. De plus, ce hameau, qui
a gardé des traces de grande antiquité, est dans une fort
heureuse situation, à proximité de sources abondantes et sur
un petit plateau abrité par le village actuel contre le vent
violent du nord. Le choix éclairé de cet emplacement ne
tarda pas à attirer les populations voisines et bientôt il y
eut là une groupement d'habitations assez considérable,
pour que les religieux bénédictins du prieuré de Saint-Jean-
sur-Saint-Maurice y établissent un service religieux qui
subsista longtemps même après la création de la paroisse
actuelle de Cordelles ( i ) .



                                  II


   Le prieuré de Saint-Jean-sur-Saint-Maurice avait été fondé
dans les dernières années du x c siècle, au milieu des appréhen-
sions de l'an mil, par un seigneur de Saint-Maurice nommé
Arthaud. Pour doter le nouveau prieuré bénédictin,
Arthaud acheta au comte de Forez Gérard II, les terres de
Cordelles et de Vernay dont il fit donation aux religieux.
Cette donation fut l'origine des biens possédés à Cordelles
par le prieuré et du droit de nomination à la cure, exercé


  (1) La chapelle construite par les religieux de Saint-Jean-sur-Saint-
Maurice fut également placée sous le vocable de Saint-Jean.
   Un pouillè du xme siècle indique çpmme nominateur à la cure de
Cordelles le prieur de Saint-Jean-sur-Saint-Maurice ; cette indication est
renouvelée dans les terriers postérieurs. Un de ces derniers nous apprend
que l'église paroissiale de Cordelles était placée sous le vocable des
Saints Martin et Pancrace. (Cartulaire de l'abbaye de Savigny, n°* 914,
936,<)S4,982 et 1028).