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        UNK EPAVE DE LA BIBLIOTHEQUE DE VERNA                277

   Je n'ai pu encore obtenir d'audience du Roi pour la pré-
sentation de l'adresse, aussitôt que je l'aurai obtenue, je
pars pour Lyon vous éviter des sollicitudes qui ne seraient
pas minces si je ne me trompe ; je désire que ce coup de
force n'en soit pas suivi d'autres, ou pour mieux dire, qu'il
n'en soit pas besoin. Cependant je suis toujours dans cette
opinion que l'on ne se tirera de l'abîme que par une
interprétation bien moth ée, bien réfléchie et étendue de la
Charte. Je le dis ouvertement à tous les ministres que je
rencontre.
   J'ai déjeuné avec M. de Montbel qui me presse de retourner
à Lyon. Cependant je ne puis manquer l'audience du Roi.
   Une conférence avec M. de Montbel a eu lieu aujourd'hui
pour les affaires de l'Observance et l'Abattoir. Je crois que
l'église sera rendue au culte. Le conseil municipal sera
autorisé à considérer ou plutôt taxer ou non taxer à sa
volonté les viandes en question au poids comme viandes
dépecées.
   Je vais avoir audience du ministre de l'intérieur, il m'a
promis hier qu'il me sortirait d'embarras, les ordonnances
d'aujourd'hui m'en assurent, je lui parlerai des autres affaires.
   Adieu, mon bon ami, je ne puis vous parler à cette heure
de l'effet des ordonnances, je n'ai pas pu courir la ville et
la nouvelle n'est pas assez répandue. Recevez l'expression de
ma sincère amitié.

                            Votre tout dévoué,

                                       J. de Lacroix-Laval.