Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
278     UNE ÉPAVE DE LA BIBLIOTHEQUE DE VERXA




                         A u MÊME

                   Rue du Peyrat, Lyon.

                                       Paris, 28 juillet 1830.


   Mon cher ami, le canon et la fusillade se font entendre,
le sort de la monarchie est compromis. La troupe aura-t-elle
le dessus ? La garde nationale est armée, la populace a
fusils, bâtons ferrés. Tenez-vous ferme à Lyon; ils ont des
vues sur notre ville. Toutes les effigies du Roi ont été
arrachées, pendues et foulées aux pieds. Hier, j'ai fait tous
mes efforts pour aller à la malle-poste prendre une place
par ordre pour aller vous joindre si possible. Tous ces
quartiers étaient occupés par les révoltés, j'ai craint de me
trouver forcé de m'enroler parmi eux ou de recevoir quel-
ques balles. J'enrage d'être éloigné dans ce moment.
   Visitez tous les passeports, les auberges ; faites surveiller
les maisons où habitent les Perriers        et les Corcelks (?)
quand ils viennent à Lyon.
   Adieu cher ami; je vous embrasse, je vous plains et je
m'arrache les cheveux d'être loin de vous. S'il y a du dan-
ger, je voudrais le partager.
                                    Votre dévoué,
                                             J. de Laval.