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                      AUGUSTE AI.LMF.R                    253

les eaux de nos fleuves, dont le confluent est maintenant
repoussé beaucoup plus bas, et c'était sur une sombre nappe
de verdure forestière, tenant tout le pays, que se dessi-
naient en sillons lumineux les trois voies divergentes tracées
par leur parcours : la Saône descendant lentement du nord,
le Rhône accourant à l'est en laissant errer sans frein entre
des berges illimitées les caprices de ses flots, le Rhône uni
à la Saône et poursuivant au sud sa marche torrentueuse. »
(Lise, de Lyon, t. II, p. 138-139.)
     Au nord et à l'est, s'étend le plateau dombiste. « Ce
large espace vide qu'à une certaine distance nous avons
devant nous, c'est le district des Ambarres; une émigration
d'Helvètes l'a, il y a quelques années (58 av. J.-C.) entiè-
rement ravagé ne laissant derrière elle que la terre toute
n u e . » . . . « Tout au bout de l'horizon se dresse le Mont-
Blanc, élevant jusqu'au ciel son majestueux dôme éternel-
lement couvert d'une neige resplendissante; il marque l'ex-
trémité orientale du territoire des Allobroges, et tout ce
qui de là jusqu'à nous s'étend à la rive gauche du Rhône
appartient à cette riche cité. . . De ce côté-ci, nous sommes
chez les Ségusiaves, dont le territoire s'enfonçant profon-
dément à l'est se dissimule à nos yeux; la plus élevée des
montagnes que nous apercevons au sud (le mont Pilât),
celle dont le sommet bleuâtre affecte la forme d'un fronton
de temple grec, marque leur limite, qui est en même temps
celle entre la Gaule conquise et l'ancienne Province annexée
au monde romain depuis deux tiers de siècle (121 av.
J . - C ) . . . » (Lise, de Lyon, t. II, p. 139.)
     Sur ce même monticule, Allmer nous fait voir, par un
contraste saisissant « un bizarre campement provisoirement
installé. . . depuis quelques mois. Ce n'est. . . ni une cara-
vane de marchands venus à une foire, ni un bivouac de