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23O             CHRONIQUE DE FÉVRIER I^OO

de Castries, au château de la Chaise, l'antique demeure
seigneuriale.
   Plusieurs décès à noter le 21 février : c'est celui de
M. Joseph-Marie Lyonnet, un homme de bien très estimé ;
c'est celui de M. Sébastien Commissaire, entreposeur des
Tabacs, ancien représentant du peuple, qui eut à Lyon son
heure de célébrité en 1848 et en 1870. Il Lusse deux volumes
de mémoires, souvenirs d'histoire locale et de politique,
assez curieux à consulter. Le même jour meurt à Bizertc,
le capitaine Vivier, un des frères de l'adjudant des Pom-
piers, dont la bravoure au feu est légendaire à Lyon. Le
capitaine Vivier était volontairement parti, comme sous-
lieutenant de réserve, aux débuts de la campagne du
Tonkin, où il eut une citation et de très brillants états de
service. Il avait conquis successivement ses grades à la
Légion étrangère, dans le Sud Oranais, au Dahomey, à
Madagascar. C'est à la bataille de Dogba, où fut tué le
commandant Faurax, qu'il gagna ses galons de lieutenant.
   Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur, il y a
trois ans. Mais le service colonial avait miné sa santé. Le
capitaine Vivier est mort à 42 ans. Il était né à la Tonr-
du-Pin.
   Le 26 février, s'éteint M. Jules Chrétien, chef des cultures
florales du parc de la Tête-d'Or. Depuis bientôt quarante
ans, Chrétien était chargé de ce service et c'est à lui que
nous devons l'entretien de ces serres merveilleuses qui font
l'orgueil de notre Parc.
   C'était un véritable artiste en horticulture, passionné
pour sa profession. En 1872, il fut un des fondateurs de
l'Association Horticole Lyonnaise, où" il laisse de profonds
regrets.
   Le même jour,meurt le statuaire Mathelin, un des assidus,