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CHRONIQUE DE FEVRIER I^OO 231 depuis vingt ans, du Salon de Lyon, un artiste travailleur et consciencieux. Il est mort pour ainsi dire le ciseau à la main, et les visiteurs du Salon de 1900 pourront voir, dans la salle de la Sculpture, un buste de Plancus, fonda- teur de Lugdunum, que l'artiste laisse malheureusement inachevé. Signalons encore à Bourg, le 16 février, la mort de M. Charles Jarrin, président honoraire de la Société d'Emulation et de la Société de Géographie de l'Ain. On sait qu'il consacra sa vie toute entière à la science et à l'histoire de son département. A Nice, mourait le même jour le colonel Juffé, qui commanda longtemps, à Lyon, le 121e d'infanterie et qui reçut, au camp de Sathonay, le Président de la République, Félix Faure, venant remettre le drapeau au 200e, avant la campagne de Madagascar. De Villefranche, on nous signale la mort de M. J.-B. Gay, commandeur de la Légion d'honneur, ancien direc- teur de l'Ecole des Ponts et Chaussées, ancien directeur des Chemins de fer au Ministère de l'Intérieur. M. J.-B. Gay était un caladois d'une origine des plus modestes, comme ce Lyonnais, enfant de la balle, M. Ruel, qu'on enterrait à Paris, le 5 février,, archi-millionnaire ; né en 1822, Xavier Ruel était portefaix et avait bientôt quitté Lyon, avec une balle de camelot pour tenter fortune à Paris, avec quelques sous gagnés par un coup d'audace, au champ de courses de Lyon, en 1840, où il avait remporté un premier prix en enfourchant un cheval gagnant, dont le jockey avait disparu. C'est bien là le cas de répéter : audaces fortuna. . .