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                CHRONIQUE DE FEVRIER I9OO                    229

dans la fondation de l'Å“uvre des Petites Filles des soldats.
Amateur d'art, au goût sûr et au jugement éclairé, M. Gayet
avait aussi fait partie longtemps de l'ancienne Société des
Amis des Arts, dont il fut même un des derniers présidents.
  Encore une figure lyonnaise qui disparaît, le 8 février,
avec le commandant Chapotot, officier de la Légion d'hon-
neur, universellement connu ici, un des fondateurs de la
Société de Tir de Lyon.
    Le 12 février, nous apprenons le décès de M. Eugène
Vignon, ancien professeur de rhétorique au Lycée de Lyon,
très estimé dans le monde universitaire. La mort l'enlève
après deux jours à peine de maladie. M. Vignon était un
lettré et un poète délicat. Il a publié, en 1893, dans la
Revue du Lyonnais, une charmante poésie, Le Roman d'une
me riet te.
    Le 18, c'est M. Blanc, ancien préfet, conseiller municipal
du 6e arrondissement de Lyon, membre de la Commission
des Hospices, qui meurt subitement.
    Le même jour, on enterrait à Paris un homme de lettres
bien connu de notre région, M. Germain Picard, l'auteur
de tant de contes et nouvelles sur le Beaujolais, son pays
natal. M. Picard était en effet né à Saint-Julien, près de
Villefranche, comme Claude Bernard son ami, le 5 dé-
cembre 1836. Il disparaît après vingt années de production
littéraire. On conservera de lui : Sœur Marthe, Antiques et
Modernes, Artistes et Bourgeois, satires en vers où la délicatesse
du sentiment se joint à l'élévation de la pensée.
   N'oublions pas d'enregistrer, le 20 février, la mort de
Mme de Mac-Mahon, duchesse de Magenta, veuve de l'an-
cien président de la République, si connue pour sa grande
charité et sa bonté d'âme dans tout le Beaujolais, où elle
venait si souvent se reposer jadis, chez sa sœur, la duchesse