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VENTRAJOL, roman, par Gabriel GKRIN, Lyon, Storck, 1900. Du même auteur : Keaf-Brisach, Au pays des étangs, Mariniers du Rhône, La loi d'amour, Ceux de Belfort, et voilà que sans trop s'émou- voir Lvon a son romancier, le romancier cherché par Puitspelu, rêvé par quelques uns, attendu par tous. Or ce romancier a toutes les qualités que nous méritons : clarté et bon sens, conscience et modération ; il ne travaille point à la légère, fuit les paradoxes ; et, sur des intrigues simples mais solidement tramées, il développe avec soin la thèse énoncée par le titre ou par le premier chapitre. . Dans la forme il n'a pas cette recherche trop à la mode, aujourd'hui puérile demain vieillote, qui fatigue le lecteur. Quant au fond, il procède avec méthode, observe et voit juste, et parmi les éléments que sa mé- moire fidèle lui fournit il fait un choix toujours judicieux. Quelquefois même l'on retrouve, entre les lignes, la tendance ironique et narquoise qui fut le traditionnel charme des sages qui tinrent Académie au Gourguillon. Que peut-on demander de plus ? Hélas rien n'a pu empêcher les difficiles et les chercheurs de petite bête de s'écrier : « Il n'y a pas assez d'émotion, et partant pas d'art, » A ces pervertis par des littéra- tures névrosées ou dilettantes il n'y a qu'à citer certaines pages du Pays des étangs ou de Ceux de Belfort. Le dernier roman de Gabriel Gerin est intitulé Venlrtfjol, du nom du héros.