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144                        BIBLIOGRAPHIE



LES CHARTES        DE LA TOUR          DE DOUVRES, Bourg, 1891.
                            In-8", X-238 p.


   La Tour de Douvres, située près d'Ambronay, a un passé respec-
table; elle a donné asile à une famille de ce nom qui, au xm c siècle,
fut remplacée par celle des d'Oncieu. La longue série des années qu'elle
a vu s'écouler, les faits dont elle a été témoin sont rappelés dans la
volumineuse suite d'archives que renferment ses murs et qui viennent
d'être inventoriés par M. l'abbé Marchand avec le soin tout particulier
qu'il met à ses travaux. Cet inventaire, sur lequel nous allons revenir,
est suivi de chapitres consacrés à l'écriture des chartes, aux formules
qui s'v rencontrent et qui, fort simples au XIIIC siècle, se compliquent
de plus en plus pour aboutir, au xvi= siècle, aux redites et longueurs
que connaissent bien ceux qui ont dépouillé des registres de notaires.
Ces derniers étaient fort nombreux à cette époque, et M. Marchand a
 eu l'heureuse idée d'en dresser la liste ainsi que celle des offipaux de
l'archevêché de Lyon, de celui de Vienne, et le répertoire des juges-
mages de Bugey, de Bresse et du Viennois savoyard. Dans cette belle
 collection d'archives, il existe des sceaux nombreux : citons ceux de
 Philippe de Savoie, archevêque élu de Lyon, de l'Offieialité de Lyon,
 de Jean de la Balme, abbé d'Ambronay, du Chapitre de Saint-Paul de
 Lvon, d'Amblard de Briord, aussi abbé d'Ambronay, de la cour de
 justice d'Ambronay, de Jean de la Balme, sacristain de ce monastère,
 de Georges du Solier, juge de Bugey, et d'Etienne de Munet, abbé
 d'Ambronay. Suit une généalogie de la famille d'Oncieu, qui a coûté
 bien des recherches à l'auteur et rendra de réels services.
   Quant aux documents contenus daus les archives de la tour de
Douvres, ils sont datés comme limites extrêmes des années 12 50 à 1624.
Tous, sans doute, ne sont pas d'un intérêt considérable, mais il en est
qui appartiennent tout autant à l'histoire générale qu'aux événements
des deux familles qui se sont succédé à Douvres et même qu'à l'histoire
locale. Ce qui rehausse encore l'intérêt de la publication, ce sont les
notes nombreuses et d'une érudition de bon aloi, dont M. Marchand
accompagne les documents : citons celles sur l'olifant de Roland, sur
les noms de femmes au moyen âge, sur le baiser du pouce du seigneur
par le roturier, enfin, sur les monnaies et mesures.