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6 FRANCISQUE BOUILLIER En faisant connaître cette triste nouvelle, M. Pierre Virés n'avait pu qu'énumérer rapidement et sommairement les travaux du grand penseur, de l'homme de bien qui venait de disparaître; aujourd'hui la Revue du Lyonnais veut, dans une notice plus étendue, payer à cet illustre défunt un tribut d'hommages plus complet. Le 25 septembre dernier, l'Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Lyon, à laquelle M. Bouillier appartenait depuis 1843 et dont il avait été le président, se trouvait encore en vacances ; ses membres dispersés ne purent assis- ter aux obsèques de leur éminent collègue. Mais en ouvrant la séance de rentrée du 7 novembre, M. Isidore Gilardin, président, après avoir exprimé les profonds et unanimes regrets que cette mort causait à la Compagnie, a succincte- ment retracé en termes élevés la vie du défunt et analysé plus complètement ses nombreux et importants ou- vrages (1). Aujourd'hui nous esquisserons la vie de notre très regretté compatriote, heureux si nous pouvons faire revivre, sur- tout au point de vue lyonnais, la figure de ce grand savant et de cet honnête homme, qui Lyonnais de naissance et de famille, n'a jamais complètement abandonné sa ville natale et lui est resté toujours profondément attaché. François-Cyrille Bouillier, naquit à Lyon, le 12 juillet 1813. Sa famille, appartenant à l'ancienne et bonne bourgeoi- sie de notre ville, habitait alors rue Longue, et ce fut dans une école enfantine du quartier qu'il apprit à lire et à écrire. La mort de son père qu'il perdit en bas âge, laissa sa première (1) La Revue du Lyonnais publiera dans son prochain numéro cette remarquable étude du distingué académicien.