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                      FRANCISQUE BOUILLIER                          J

enfance et celle d'un frère plus jeune, entièrement aux soins
d'une mère dévouée et d'une aïeule maternelle, femme à
l'esprit fin et distingué. Dès que l'hiver s'adoucissait, toute
la famille quittait Lyon pour habiter une modeste propriété
qu'elle possédait à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, dans le char-
mant vallon qui conduit aSaint-Fortunat. Le jeune Bouillier.
fréquentait alors la petite école paroissiale créée par le curé de
Saint-Cyr, l'abbé Dezœure, et dirigée par ses vicaires, les
abbés Meyrat, Sonnery, Madenis, puis Barrallon ( i ) . Sérieux
et réfléchi plus que ne le comportait son âge, aimant déjà
l'étude, l'élève enfant mit sérieusement à profit ces pre-
mières leçons d'une modeste école de village, qui jetèrent
en lui les bases de l'instruction solide et remarquable qu'il
acquit plus tard. Il noua avec quelques-uns de ses petits
camarades les liens d'une amitié qui ne furent brisés que
par la mort. Ses compagnons préférés étaient à Lyon,
Emile Valantin qui fut conseiller, puis président de Cham-
bre à la Cour d'appel de notre ville, avec lequel il entretint
toujours les plus étroites relations; à Saint-Cyr, Claude
Plantier, qui d'enfant de chœur devint séminariste, puis
occupa la chaire d'hébreu a la Faculté de théologie lorsque
son camarade était doyen de la Faculté des lettres, et
 mourut évêque de Nimes.


   (i) L'abbé Dezœure occupa la cure de Saint-Cyr jusqu'au milieu de
l'année 1824, où il fut appelé à la cure d'une paroisse importante de
Saint-Etienne. L'abbé Barrallon remplaça comme vicaire titulaire l'abbé
Madenis à la fin de 1822, et quitta Saint-Cyr en 1826, pour suivre
comme aumônier militaire, l'expédition française, qui, après la vic-
toire de Navarin en 1827, débarqua en Morée en 1828 et sauva la
Grèce. Après la guerre, l'abbé Barrallon revint à Lyon chevalier de la
Légion d'honneur, et fonda grande rue des Feuillants, un externat qui
eût une certaine vogue ; il mourut dans un âge avancé.