page suivante »
/ NOTICE SUR M. L'ABBÉ JOUVE. 481 qui furent posés en 4841 (1); il fit abattre les hauts-dossiers des stalles, qui masquaient totalement les chapelles absidales ; il protesta avec énergie contre le déplacement du cénotaphe du pape Pie VI, relégué au fond de l'abside (2) ; enfin, il illustra encoreyplus par ses écrits que par ses actes ce vénérable mo- nument, auquel il a consacré bon nombre d'articles dans les revues et quantité de pages dans ses livres (3). M. l'abbé de Lavarenne, je fis découvrir deux ou trois des colonnes en- gagées dans la maçonnerie, pour vérifier de visu notre opinion sur le sys- tème architectural du pourtour du chœur. « Lorsqu'en 1839 nous eûmes, après trois années de sollicitations et de démarches persévérantes, obtenu du ministère des cultes une allocation de 16,000 francs pour les vitraux de la cathédrale, nous eûmes soin de diri- ger l'ordonnance et la pose de ces vitraux dans la prévision de l'ouverture des arcades. Chargé moi-même de la surveillance de cette opération, je m'entendis avec M. Thévenot, de Clermont, pour le choix et la distribu- tion hiératique des sujets, toujours dans l'hypothèse du dégagement du chœur. » [î) De l'emploi des vitraux peints dans les églises. —Nouveaux vitraux du chœur de la cathédrale de Valence, ibidem, n 05 des 4 et 7 mars 1841. (2) Voir dans le Courrier de la Drame du 23 mars 1810 une protesta- tion au sujet du cénotaphe de Pic VI, signée GARDON, lequel fait « un chaleureux appel à l'autorité en la matière d'un des six signataires de l'a- dresse ( du chapitre citée plus haut, et à laquelle il est fait allusion dans cet article ) , à qui l'opinion publique rend un hommage si bien mérité pour ses hautes connaissances pratiques de l'art antique et moderne, et qui doit, ce me semble , bien gémir toutes les fois que sa robe frôle ce cénotaphe dans l'endroit honteux où il est placé. » M. l'abbé Jouve, aussi formellement interpellé, riposta immédiatement ( n° du 25 mars] par une Note sur le Cénotaphe de Pie VI, dans laquelle il ne craint pas de dire que « le prélat, auteur de ce transfer malencontreux, dont il a voulu assumer sur lui la responsabilité, n'eût jamais commis un acte aussi regrettable, s'il avait préalablement, comme il y était obligé, consulte MM. les chanoi- nes, qui y avaient droit, et comme membres du Chapitre, et comme fahri- ciens. » (3) Voir ci-après à la bibliographie, n° 1, et encore .• Cathédrale de Va- lence. — Quelques explications sur les divers privilèges que cette église