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438                LES BEAUX-ARTS A LYON.

  Un Bouquet de marguerites,       capucines et autres fleurs,
tableau délicieux de composition et finement étudié est le
seul souvenir deGallet, brillant élève de M. Thierriatmais
mort bien jeune.

   Saint-Jean (1) (Simon), né à Lyon le 14 octobre 1808,
mort en 1860, membre de l'Académie de Lyon.
   Le nom vraiment glorieux pour l'Ecole lyonnaise, celui
dont la réputation n'est pas limitée à la ville natale c'est
Saint-Jean,
   Elève de Revoil pour la figure et de M. Thierriat pour
la fleur, Saint-Jean consacra d'abord son talent à la fa-
brique, et entra, en 1826, dans le cabinet de dessin de
M. Didier-Petit. Il y resta peu de temps, puis se retira
près de ses parents à Millery. C'est en 1834 seulement
qu'il paraît à l'exposition avec des fleurs et des fruits ;
en 1835 il y envoie un Bouquet sur une tombe. A dater de
cette époque son succès s'accroît sans temps d'arrêt.
   Le Musée lyonnais a cinq toiles de Saint-Jean : Fleurs
et fruits, 1830; Une jeune fille portant des fleurs, 1837; le
Vase de Médicis, 1840 ; le Christ aux emblèmes eucharis-
tiques, 1842 ; Offrande à la Vierge. A l'Hôtel-de-Ville dans
la salle à manger, le panneau qui remplit le dessus de la
cheminée a été peint par Saint-Jean.
   Exquise élégance, grande distinction, coloris vigou-
reux, abusant peut-être du rouge et du jaune, composi-
tion recherchée, préoccupation de l'accessoire destiné à
donner plus de valeur aux nuances, choix de modèles
dans les produits d'une flore et d'une pomone exception-
nelles, tels sont les caractères des œuvres de Saint-Jean.
Le dessin n'a pas toujours la sévérité désirable, et peut-
être le peintre cherche-t-il trop manifestement l'effet ;

  (1) Histoire monumentale de Lyon, IV, 158.