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 432                 LES BEAUX-ARTS A LYON.
    Flandrin (1) (Jean-Hippolyte), né à Lyon en 1809, mort
 à Borne en 1864.
    Si Flandrin appartient, par ses premières études, à
l'Ecole lyonnaise, il faut bien dire que toutes les qualités
 qui l'ont conduit à une si haute réputation ont été acquises
 à l'école de M. Ingres. Il a quitté Lyon en 1828, et lors-
 qu'il remporta le grand prix de Borne en 1832, le dessin,
 comme la couleur de son tableau accusait les tendances
 de la peinture de M. Ingres (2). Une chance heureuse
 "veut que M. Ingres soit nommé directeur de l'Ecole de
 Borne lorsque Flandrin part pour l'Italie, et c'est sous la
 direction de ce maître vénéré qu'il complète son éduca-
tion artistique par l'étude des grands peintres italiens.
    Tout l'honneur du beau talent de Flandrin revient
 donc à M. Ingres, et jamais professeur n'a été mieux
 écouté.
    Pendant son séjour comme pensionnaire à Borne, Flan-
 drin a envoyé des tableaux qui tous ont été remarqués par
la science du dessin et la sévérité du style : Euripide
écrivant ses tragédies dans la grotte de Salamine; le Dante,
conduit par Virgile, visitant les envieux frappés d'aveugle-
ment sont dans notre musée lyonnais; saint Clair gué-.
rissant les aveugles, le Christ et les petits enfants,Å“uvres des
dernières années (1836-1837), dénotent les aspirations de
l'auteur vers l'art religieux.
   C'est en effet dans la peinture murale que Flandrin,
comme Orsel, devait s'immortaliser. Nous ne le suivrons
pas à l'église Saint-Sévérin, à l'église de Nîmes, à Saint-

  (1) Revue du Lyonnais. XXVIII. p. 516 ; Histoire monumentale
de Lyon, IV, 177.
  (2) Voir Ja critique des Å“uvres des concurrents pour le grand prix
de peinture, en 1832, Moniteur universel, p. 1764.