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420 LES BEAUX-ARTS A LÃON. « légère, accuse ane habileté d'exécution peu commune « et une grande adresse de main. Dans la seconde ma- te nière, la lumière du soleil, chaude, vigoureuse, inonde « la scène, la couleur devient tout à fait italienne ; le < faire, plus large, ne perd rien de l'habileté d'exécution, < • « le pinceau cependant a plus de hardiesse, il y a plus de « savoir », le style a toute la noblesse que comportent les sujets. Nommé directeur de l'Ecole de Lyon, en 4831, Bonne- fond prit à cÅ“ur ses fonctions : soins incessants, dévoû- ment à toute épreuve, il n'a rien négligé pour amener lEcole de Lyon à la perfection où il désirait lavoir arriver. Trop absorbé dans les fonctions de directeur et de pro- fesseur, il a peu produit pendant son professorat (4), sauf des portraits. Dans ce dernier genre, le musée lyonnais possède deux portraits officiels, celui de Jacquard et celui de Coysevox, commandés par l'Administration. Les portraits de M. de la Hante, de M. Meynjer, de M. Georges Hainl furent beaucoup remarqués dans nos expositions, mais pouvons-nous espérer que le musée lyonnais héritera un jour de quelqu'une de ces belles études signées parBon- nefond? Nous avons vu avec plaisir le VÅ“u à la Madone accroître, depuis la mort de l'auteur, le nombre des ta- bleaux qui figuraient dans le musée lyonnais : c'est une Å“uvre de grand coloriste. -Blanchard (2), André, né à Lyon en 4 800, mort en 4850. Comme Bonnefond, Blanchard est revenu d'Italie avec un véritable talent de coloriste. Élève de l'Ecole de Lyon, Blanchard était allé à Paris, » (1) N'oublions pas cependant le Christ qui est dans la salle des assises, au Palais-de-Justice. (2) Notice swr Blanchard, par M. Martin-Daussigny, 1851.