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BIBLIOGRAPHIE. 409 Blanc la Goutte, Auguste Boissier et les poeiœ minores, avec des détails sur leurs œuvres. Vûici un spécimen de cette poésie patoise du Dauphiné. Ce sont deux strophes gracieuses d'une idyîle de Roch Grivel : 0 MO MIO ! Oh ! qu'amou det'ainlaindre, ô mo douço berjeyro, Lou moti, dins tous bois, quand gardeys tous mooutotis, Qu'an l'air tout ain broutant d'escoutas tas cliansous, Que reveillount l'écho que duert dins lo couleyro. Oh ! vene t'ossetas lova sous lou grand roure, Oqui, mnun paoure cœur soro bien près doou tiou ; Vaï, raoun omour eys pur commo l'ayguo doou riou, Que sus lo sablo d'or tout ain pialant s'aincoure ! Et ces d e u x a u t r e s couplets détachés au hasard d ' u n e délicieuse chanson h u m o u r i s t i q u e intitulée : Vené démon ! encore p a r le spirituel ouvrier, Roch G r i v e l , et v e n d u e au profit des p a u v r e s de Crest, le jour de la cavalcade : Meïfio té toujours, jueïno fîllo, Doou plus doux penchant de toun cœur : Taou que té dit que sias jentiilo, Eïs trop souvaint un séducteur L'omour eïs lou ciel doou bel ajéj Mais, vaï, n'eïs pas sains ourogan. Té démando pas ain moriagé ? Dias H toujours : Vené déman ! L'aoutré jour un paouré malaté Se lassé de soun médéci, Et se digue : foou que me tralé Chaque^jour ooubé un poou de vi. Graço o so nouvello tisano, Dins huit jours fugue bien pourtant ; Ooussi, quand lou docteur l'eïs souano, Li dit toujours : Vené déman !