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396                 NOTICE SUK M. L'ABBÉ JOUVE,

activité ne lui laissait point de relâche : « Inscrit des premiers
dans toutes les luttes, prenant part à toutes les questions, tou-
jours présent là où se produisait quelque événement intéressant
la science ou l'art ; tantôt en Belgique, tantôt à Londres, sou-
vent à Paris, il entretenait avec les savants, les musiciens, les
archéologues des relations suivies, et méritait chaque jour da-
vantage la faveur qui s'attaehait à ses écrits (1). »
   Lorsqu'en 4857 la Société archéologique de France, si habile-
ment et si savamment dirigée de ville en ville par son illustre
chef et fondateur, M. de Caumont, vint tenir ses assises annuel-
les à Valence, elle trouva dans M. le chanoine Jouve un pilote et
un guide aussi sûr qu'éclairé ; chargé de l'organisation matérielle
du congrès, il s'acquitta de cette tâche avec zèle et intelligence;
il en défraya à lui seul presque toutes les séances, et sa pro-
fonde érudition interyint dans la plupart des questions du pro-
gramme (2); il obtint quelques allocations pour nos monuments
diocésains. Déjà depuis plusieurs années M. Jouve représentait
dans le département de la Drôme, comme inspecteur régionnairc,
la Société archéologique de France pour la conservation des mo-
numents historiques.
   Quelques ajmées plus tard, grâce à l'impulsion donnée par
quelques hommes de zèle et de goût, au nombre desquels il serait
superflu de nommer l'abbé Jouve, une Société archéologique
s'organisait à Valence, et le respectable chanoine en était élu
vice-président (3). Outre ces deux Sociétés, dans lesquelles il
figurait comme dignitaire, M. le chanoine Jouve faisait encore
partie de Y Institut des Provinces et de l'Académie Delphinale; il

   (1) Biographie de l'abbé Jouve, par Louis Roger, col. 8.
   (2) Voir le volume intitulé : Congrès archéologique de France. Séances
générales (émues à Mende, à Vaîence et à Grenoble, en 1857, par la Société
française d'archéologie, pour la conservation des monuments historiques.
Paris. Derache. Caen,HardeI, 1858, 1 vol. in-8° de LVI-388 pp          Voir
aussi les comptes-rendus des Congrès scientifiques de Grenoble et d'Auxerre,
auxquels M. Jouve prit une large part.
  (3) M. Jouve se démit de ce titre en 1868, à la suite d'un léger inci-
dent relatif à l'un de ses ouvrages.