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 842                  LES BEAUX-ARTS A LYON.

  ries de Versailles : la Prise de Bethléem par Tancrède et
  Philippe-Auguste      prenant l'oriflamme à Saint-Denis. Ce
  sont ses derniers tableaux.
     Jusqu'à la fin il a conservé cette même manière de pein-
  dre, cette exécution soignée qui l'a fait placer à la tête
  de l'École dite école lyonnaise (1).
     On cite de Revoil de nombreux dessins, quelques-uns
  en grand, tels que ceux qui représentent : le Rachat des
  esclaves, la Révolte de Gand. Notre musée possède un petit
  dessin à l'encre de chine représentant ': le duc d'Albret
  enseignant à Henri IV le tir de l'arbalète et u n dessin sur
  papierteinté rappelant : Mademoiselle de la Vallièreetsonlis.
  Plusieurs des dessins pour l'illustration de quelques livres;
  Louise Labbé, la Chevauchée de l'âne, Histoire de Bayard,
  ont été gravés. M. Martin-Daussigny, qui a parlé de son
  maître avec une affectueuse déférence, dit que Revoil a
  laissé également quelques paysages très-finement exé-
   cutés (2).
     Outre le peintre, il y avait aussi le littérateur dans notre
' artiste. Il a écrit des vers charmants, une notice sur
  l'architecte Gay et l'éloge de Mayeuvre de Champvieux.
  Reçu à l'Académie de Lyon, Revoil aimait à y lire ses
  compositions qui toujours étaient écoutées avec plaisir ;
  mais ses succès littéraires sont étrangers à notre sujet.

   Richard (3) (Fleury), né à Lyon en 1777, mort à Lyon
 en 1852.

   (1) Voir Moniteur, 1840, p. 59?, compte-rendu cla Salon où figurait
 Palamède de Forbin remettant à Louis XI l'acte par lequel Charles
 d'Anjou lui donne le comté de Provence.
   (2) Dumas, Histoire de l'Académie, II, p. 107, a donné une note
 des tableaux exécutés par Revoil, mais ne parle pas de paysages.
    (3) Revue du Lyonnais, III, 244 ; Monfalcon, Histoire monumen-
 tale de Lyon, III, 263.