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310 UN AMOUR MALHEUBEUX. Sï j'avais refusé, seraient-ils innocents ? De ces sacrés autels approchez, mes enfants; Bêlas ! les anges seuls emplissent cette enceinte ! Enfants, le mariage est une chose sainte •, Bien souvent on ne voit que ce qui peut charmer ; Il faut beaucoup souffrir, il faut beaucoup s'aimer, S'entr'aider doucement et cela pour la vie. Et de combien d'ennuis l'hyménée est suivie, Lorsque loin du foyer l'on cherche les plaisirs ! D'un amour chaste et saint emplissez vos loisirs. Dieu n'a pas défendu tout plaisir, toute joie, Mais, du plus haut des cieux que toujours il vous voie, Comme deux passereaux dont l'amour est béni, Qui n'ont qu'un même toit, qu'un espoir et qu'un nid. A cette enfant toujours, époux, soyez fidèle. Vous qui, comme Rachel, êtes pure, êtes belle, Soyez, comme Lia, féconde à votre époux. A prendre cette enfant, seigneur, consentez-vous ? RAIM0ND. J'y consens. L'ERMITE. Votre nom ? EAIMOND. Raimond de Rochemore. L'ERMITE. De Rochemore ? Hélas ! il me souvient encore D'un homme de ce nom que j ' a i m a i s . . . autrefois. Et vous? BERTHE. Berthe. L'ERMITE. Vos noms ? BERTHE. Berthe, Berthe... Maubois.