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296                UN AMOUR MALHEUREUX.

                          RICHARD.

                              Ah ! sur mon âme,
Si monsieur le baron me veut pour votre époux
Je le serai,
                           BERTHE.
            Jamais.
                          RICHARD.

                      Je ne suis pas jaloux,
Mais j'ai su découvrir le fin mot du mystère.
Ah ! ah ! tant pis ! Ah! ah! je ne veux plus me taire ;
Et ce beau cavalier qui vient parfois, le soir?
Ah ! ah ! vous croyez donc qu'on n'a pas su le voir ?
Voilà tantôt six mois que ce manège dure.
Roulé dans ma jaquette et couché sur la dure,
Je compte les instants qu'il passe auprès de vous.
Et vous ne voulez pas me prendre pour époux?
Et bien, je parlerai, je dirai la nouvelle ;
Celle que l'on croyait aussi sage que belle
Elle a des amoureux.
                           BEETHE.

                      Grâce.'
                          RICHARD.

                                Oh! nous rirons bien.
                           BERTHE.

Richard ! Oh ! par pitié ! Richard ne dites rien.
                          RICHARD.
Et je veux parler, moi.
                          BERTHE.

                      Quel comble de misère!
Que faire? que résoudre? 0 ma mère ! ma mère !
Tu m'as abandonnée ! Eh! bien! allez, parlez.
Vous avez mon secret Si vous le révélez
Je me tûrai! Ma mère ! oh! pardonne, pardonne!