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                    NU AMOUR MALHEUREUX.                   291

 Quel air préoccupé ! Serait-il infidèle ?
 Raimond !...
                           RA1MOND.

             Oui, c'en est fait, je suis à vos genoux.
Qu'importe sa colère l 0 Berthe ! m'aimez-vous ?
M'aimez-vous ? répondez...
                            BERTHE.

                     Grand Dieu ! si je vous aime !
Vous m'effrayez, Raimond ! Quelle pâleur extrême !
                           BAIMOND.

Oui, j'en étais certain, je crois à votre amour,
Mais je veux votre cœur en entier, sans retour ;
Du plus grand sacrifice il faut qu'il soit capable ;
Je veux un amour grand, immense, inébranlable ;
Un amour... Vous pleurez ? .
                           BEKTHE.

                       Oh ! vous ne m'aimez pas,
Vous que j'ai tant chéri, que j'aime encor tout bas !
                          RAIMOND,
Vous m'aimez ? Répétez !
                           BERTHE.

                       Apprenez ma nouvelle,
Raimond, je ne suis pas gentille demoiselle,
Noble dame plaisant à maint beau cavalier ;
Je suis d'un rang obscur ; mon père est un fermier,
Mais riche et ne devant aucun droit de servage.
Ces champs que vous voyez seront mon héritage.
Vous êtes noble, vous, mais pauvre et sans appui,
Me voulez-vous pour femme ?
                          EAIMOND.

                             0 ma Berthe !
                          BERTHE.
                                             Aujourd'hui