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276 LES BEAUX-ARTS A WON. artiste de Paris pour les sculptures qui surmontent les ailes de la grande façade de l'Hôtel-Dieu sur le quai? Les statues du Rhône et de la Saône, ainsi que les groupes représentant l'Indigence et la Maternité, sont de M. Carie Elshoët, qui vint à Lyon en \ 843. Mais le siècle n'est encore qu'à la moitié de son cours ; dans la sculpture (1) comme dans l'architecture, une mois- son heureuse s'annonce à l'historien qui aura à présenter, dans son ensemble, l'histoire des beaux-arts au dix-neu- vième siècle : sculpture religieuse, orfèvrerie religieuse (2T, sculpture sur bois (3), toutes les branches des beaux-arts qui ont déjà porté à Lyon des fleurs semblent refleurir ; nous saluons de cœur ce bel avenir. E t n'en avons-nous pas le meilleur présage dans cette merveilleuse rénovation de l'imprimerie, de ce vieil art qui était une de nos gloires artistiques au seizième et au dix-septième siècles ? Le nom de Perrin est désormais ins- crit parmi ceux des maîtres de la typographie française (4). Que les charmants caractères italiques, mis en vogue au seizième siècle, ne soientutilisables que pour la reproduction des ouvrages de cette époque et pour quelques livres excep- tionnels destinés à des amateurs, cela est possible ; et, (1) Les noms de MM. Guillaume Bonnet, Roubaud, Bonnassieux s'ajoutent à ceux déjà cités. (2) Les succès de M. Armand-Caillat à nos expositions industrielles sont la preuve du réveil de cette branche de la sculpture à Lyon. (3) M. Bernard lutte dans sa manière de travailler le bois avec les meilleurs artistes du passé. (4) Sa marque typographique est une main tenant un livre ouvert sur lequel on lit inprincipio erat verbum; sur les côtés sont les ini- tiales L. P.;,le cartouche, au-dessus duquel pendent les décorations de Saint-Lazare et de la Légion d'honneur, est surmonté d'un aigle repré- sentant l'aigle de saint Jean (patron de* imprimeurs).