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i 174 LES BEAUX-ARTS A LYON. de passer dans chaque classe un temps réglementaire ; consécration de séances plus nombreuses à l'étude du mo- dèle nu ;"création d'un cours d'anatomie (1 ) appliqué aux arts et d'une classe de composition d'histoire, telles sont les améliorations qui furent réalisées (2). Les résultats ne ae firent pas attendre : le goût des élèves s'épura, les ten- dances devinrent plus élevées. Tandis qu'en 4840, le sujet de concours pour le prix de peinture était une tête exé- cutée d'après nature, en 4835, un brillant concours de composition historique était remarqué (3) , et bientôt l'école de] Lyon, qui jusqu'alors n'avait jamais été repré- sentée dans les concours pour les grands prix de Rome, s'y montra avec succès. Cinq prix sont remportés par la classe de sculpture (4); deux premiers prix par la classe de peinture (5). Un triomphe plus éclatant encore signale la force des études dans la classe de gravure, dont Bonnefond a obtenu, en 4833, la formation ; neuf prix attestent l'ex- cellence de l'enseignement de Vibert (6). (1) En mars 1811, pendant le professorat de Revoil, un cours sem- blable avait été ouvert. (2) Nous empruntons ces détails à l'étude sur l'histoire de l'école de Lyon,que M. Martin-Daussigny a développée dans les éloges d'Orsel, de Vibert et.de Bonnefond. Nous ne pouvions souhaiter un meilleur guide que le conservateur de nos musées archéologiques, dont l'im- partialité et .la science sont incontestables. (3) Le prix fut remporté par M. Faivrc-Duffer,qui plus tard est de- venu l'élève d'Orsel et qui est aujourd'hui un des peintres portraitistes les plus aimés. (4) MM. Bonnassieux, premier prix en 1838 ; Chambard, premier prix, en 1837; Perraud, premier prix en 1847 ; Bonnet, deuxième prix en 1848 ; Bonnardel, deuxième prix en 185;. (5) MM. Bernard, premier prix en 1854; Clément, premier prix en 1858. (6) MM. Saint-Eve, premier prix en 1840; Lehmann, deuxième