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136                 ÉTUDE SUR LE PATOIS LVONNAIS.

qu'heureuse , et qui heureusement n'eut pas longtemps
cours au Parnasse.
       Phosphore rcdde diem ; cur gaudia nostra moraris ?
          CÅ“sare venturo, phosphore rcdde diem.
      Aube rebaille le jour ; pourquoi notre aise reticns-lu ?
          César doit revenir: Aube rebailie le jour (1).

  Le latin, si grave, comme plus tard les Italiens leurs con-
cettiet les Espagnols leurs madrigaux, a eu aussi ses jeux
de mots, délices des grammairiens otscoliastes du moyen
âge ; témoins ces deux épitaphes :
      Oxores ego très varia sum tempore nactus :
      Cumjuvcnis, tum vir, factus et indè senex.
      Propler opus prima est solidis mihi juncla sub annis,
      Altéra propter opes, lerliapropler opem.

  Je délie qu'on rende en français l'opposition de ces trois
mots opus, opes, opem. Le patois, plus proche parent du
latin, pourrait peut-être en approcher davantage:
          Jean tiaï ferme s'est procuré-;
          La parmiri cquie poura,
          A l'a praï par son oura ; (2)
          La seconda, partésouiô.
          La darriri, quand, appouri,
          A voglit se beltre à l'ouri (3).
          Qnisquis ades, qui morte caedes
          Tu respice, plora ;
          Sitm quid cris, modîcum cineris ;
          Pro me, miser, ora.
            Qui que te seia
            Que de mort cheia,
            Sus que serai :
            Cïndre et pou d'oura ;
            Avis'et ploura ;
            Preia par me quand mai.

 (1) Le français doit être scandé comme le Ialin.
 (2) Pour son travail, oura, opus, au pluriel opoura ou opéra.
 (3) Il l'a prise, vieux cl appauvri, pour se mettre à l'abri du besoin.