Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   LES BEAUX-ABTS A 1Y0N.                    95

 elle a créé des artistes qui, dans toutes les branches des
 beaux-arts, ont fait honneur à la ville de Lyon.
    La chose délicate et difficile était d'amener à des ten-
 dances plus élevées le goût et le sentiment des arts sans
 froisser les exigences de l'administration municipale,
 gouvernée par les intérêts des fabricants lyonnais ; le
 progrès fut réalisé sans que l'industrie lyonnaise eût à
 souffrir, et ce, grâce aux qualités éminentes des profes-
seurs et directeurs de l'école.
    Artaud, dessinateur et peintre, et surtout archéologue
passionné, a donné l'impulsion au conservatoire des arts.
Nommé directeur de cet établissement, le 14 décembre
4 813, il a, malgré l'exiguïté des ressources dont il pouvait
disposer et le peu de faveur accordé à cette époque à l'ar-
chéologie, recueilli une grande partie des monuments et
objets d'art qui sont, pour les savants comme pour les
artistes, de précieux objets d'étude. Ses successeurs,
MM. Commarmond et Martin-Daussigny, ont suivi la
même voie et continué, en savants et en artistes, à enri-
chir nos musées.
   Revoil, appelé p?      " 'cret impérial à professer la pein-
ture dans l'école de dessin, était un élève de David et un
élève convaincu de la vérité des réformes entreprises par
son maître. Il a travaillé à la renaissance des arts à Lyon
en faisant triompher dans son enseignement les principes
vrais du dessin ; il a lutté contre le laisser-aller et les exa-
gérations de l'art du dix-huitième siècle ; il a montré com-
bien est faux ce préjugé, alors généralement admis, que
l'école de dessin devant uniquement former des dessina-
teurs de fabrique, tout autre enseignement que celui du
dessin des fleurs était inutile.
    Auprès de Revoil, pour cet apostolat qui se nomme le
 professorat, se trouvent: dans les classes de principes,