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84 M. ALEXIS. lle M Giraud, fille de l'éminent graveur chez qui M. Alexis avait passé sa vie. Mllc Giraud revendiquait pour son père l'honneur d'avoir travaillé avec M. de Boissieu, mais pour ne pas affliger M. Alexis, elle consentit avec une délicatesse extrême, à ne faire paraitre sa réclamation qu'après la mort de ce dernier. Aujourd'hui donc nous venons rétablir les faits. Amicus Plato, sedmagis arnica veritas. A. V. A M. LE DIRECTEUR DE LA REVUE DU LYONNAIS Lyon, septembre, '1871. Monsieur, J'ai lu avec beaucoup de plaisir votre article, intitulé : les Richesses de M. Alexis. Ayant toute ma vie connu M. iUexis, et ayant appris dès mon enfance à l'estimer, l'ai été heureuse de tout le bien que vous dites de lui. Amateur avant tous les autres, seul ou presque seul à Lyon, il collectionnait et de là toutes ces richesses que vous dites être si peu connues, et qu'il n'était donné qu'à un petit nombre d'amis de voir. C'est lui qui a verni le premier cuivre des belles eaux fortes de M. Baron, artiste si distingué et si aimable, au- quel M. Thierriat écrivait en janvier 1866. « Je viens d'à • « cheter chez Meunier votre belle eau forte du Chemin « d'Izeron. Je l'avais déjà , car vous me l'aviez donnée avec « plusieurs autres. Cette planche fait la barbe à tous les « aquafortistes de Paris ; c'est un vrai chef-d'œuvre ; un « jour cette estampe se vendraplus cher que les Rembrand, « car elle est plus vraie. » M. Baron excellait dans le feuille des arbres. L'œuvre de M. Baron se compose de 179 eaux fortes et 51 autographies (dessins sur papier reportés sur pierre).