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56 LA NOUVELLE CHAPELLE DE FOURVIÈRE, Après avoir obtenu, dès 1864, l'approbation d'une Commission spéciale composée d'architectes et d'artistes les plus distingués de notre ville, les plans furent, plus tard, soumis à une nouvelle enquête. Ils furent exposés, en 1866, dans la grande salle de l'archevêché, où ils restèrent pendant plusieurs semaines sous les yeux du public, et ils y excitèrent un concours empressé et sym- pathique. Enfin, en 1870, ces projets qui ont figuré à la dernière Exposition universelle à Rome, obtinrent le seul et uni- que grand prix d'honneur que le jury international ait cru devoir décerner à l'Architecture, et valurent en même temps à leur auteur la décoration pontificale, spéciale- ment accordée au mérite artistique. Ces seuls faits, d'une éloquence indiscutable, répondent victorieusement à toutes les objections que l'on pourrait élever contre la valeur réelle du projet, et prouvent jusqu'à quel point la Commission de Fourvière a eu à cœur de s'entourer des plus hautes approbations à l'égard d'une œuvre dont elle a pris courageusement l'impor- tante initiative. Œuvre toute lyonnaise s'il en fut, le nouveau sanc- tuaire, conçu par un architecte lyonnais, ne se réalisera, il faut l'espérer, que par des mains lyonnaises. Notre ville montrera, aujourd'hui comme autrefois, qu'elle a été de tout temps le centre d'un foyer artistique dont le feu n'est jamais éteint, mais qui se ravive toujours dans les grandes circonstances. Le vœu public du diocèse de Lyon n'a pas fait éclora subitement l'œuvre architectu- rale que nous allons élever en l'honneur de Marie, mais il l'aura fait resplendir au grand jour comme le signe du réveil de cette foi profonde qui transporte les montagnes, c'est-à -dire qui entreprend des œuvres dont la réalisa-