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                         POÉSIE.                        7

  Que tes gazouillements augmentent chaque jour!
  Deviens un rossignol épris de poésie,
  Pour murmurer des sons pleins de grâce et d'amour !

 Dans tes[rêves d'enfant, tu peux voir tant de choses !
 Tu saurais deviner tous les secrets du ciel,
 Et ceux des papillons, des oiseaux et des roses,
 Ces blonds secrets plus doux que le blond et doux miel !
 Dormez en souriant, mon beau petit poète,
 Poète en herbe au moins, mais avant tout soldat,
 Vous froncez le sourcil, annonçant la tempête,
 « Pour tuer des Prussiens ! » comme en un vrai combat !
                               Adèle SOUCHIER.




Le jeune          A.igle et les Oisons

Sans doute en châtiment de quelque doux péché,
Parmi de vieux oisons un jeune aigle attaché
     Tristement dévorait sa vie...
     Il n'avait ni la même envie,
Ni les mêmes désirs que tous ses compagnons,
Accoutumés à vivre avec force dindons
     Qu'on réputait de fortes têtes ,
    Chez un peuple de grosses bêtes.


L'aiglon, sans sourciller,fregardait le soleil;
Il faisait, malgré lui, craindre et sentir sa serre,
     Rien n'est méchant comme un esprit vulgaire ,
Il supporte fort peu, si ce n'est son pareil.
Or l'esprit des oisons n'habitejpas les nues ;
Plus que l'esprit, le vrai, n'habite dans les rues
     Malgré l'imbécile dit-on
     L'aigle avait beau changer de ton,
Il ne pouvait changer sa voix ni sa figure.
Des propos médisans il devint la pâture.