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                BIBLIOGRAPHIE.

VOYAGE A PIERRE-SCR-HACTE ET SCR LES BORDS DU LIGNON,
  par L.-P. Gras. — Saint-Etienne, Chevalier, 1864, in-8.

   Le Forez avec ses montagnes agrestes, ses riantes vallées
et ses ruines féodales aux noms historiques, offre à nos tou-
ristes bien des sites pittoresques et variés. Pourquoi allons-
nous donc chercher bien loin les émotions qu'excite toujours
la vue d'un beau paysage? « C'est, nous dit M. Gras, que
l'axiome vulgaire a raison : Nul n'est prophète en son pays,
à commencer par le pays lui-môme. Nommez le manoir
Rheimfels, nommez la vallée Chamounix et vous ferez cent
lieues pour admirer la ruine et le vallon. Mais parce que la
nature a placé'ces beautés sous vos yeux, sous votre main
pour ainsi dire, vous passez avec indifférence. »
    Grâce à XA&ïrèe, qu'on ne lit plus, le Lignon a pu acqué-
rir une célébrité immortelle. Mais le Lignon vit quelque peu
de sa vieille réputation et un bien petit nombre de Lyonnais
vont encore s'assurer s'il en est digne. Le mont Pilât, dont
 nous pouvons, de nos murs, voir les hautes cimes souvent
 blanchies par la neige, est mieux connu. Visité au siècle
 dernier par J.-J. Rousseau, décrit par plusieurs écrivains
 anciens ou contemporains, il est devenu depuis longtemps
un lieu de pèlerinage assez à la mode, et nous voyons, cha-
que année, pendant les beaux jours, quelques caravanes de
 touristes aller gravir ses pentes ardues.
   Mais combien de nos compatriotes connaissent Pierre-sur-
Haute, la plus belle et la plus élevée des montagnes du Fo-
rez? Combien surtout ont monté jusqu'à ces hauteurs que
couvrent de vastes pâturages et de sombres forêts de sapins?
Le livre que vient de publier M. Gras sera donc une révéla-
tion pour un grand nombre et plus d'un voudra, sans doute,