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                              LITURGIE.                      117

ment les bibliothèques de Paris et les ouvrages modernes
qui traitent de cette musique. Ce que je donne ici n'est qu'un
résumé bien écourté de mes travaux sur la musique ecclé-
siastique ; cependant il peut servir a asseoir une opinion
générale sur ce que l'on veut nous ôter et sur ce que l'on
veut nous donner. J'ai généralisé la question pour ne froisser
personne et ne blesser aucune susceptibilité.


                                  II.

    Il est probable, sinon certain, que saint Paul introduisit la
musique de l'Eglise. On lit dans l'épitre aux Ephésiens :
« Remplissez-vous du saint Esprit vous entretenant de psau-
 « mes et de cantiques spirituels ; chantant, du fond de vos
 « cœurs, à la louange du Seigneur; » et dans celle auxColos-
 « siens : Instruisez-vous et exhortez-vous, les uns les autres,
« par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ;
« chantant de cœur, avec édification, les louanges de Dieu (1).
Ce précepte, établi et suivi dans les églises de Colosses et
d'Ephèse, se répandit rapidement dans les autres églises de
l'Asie mineure, de la Grèce, erfut apporté dans les diverses
contrées de l'Europe par les apôtres qui vinrent y prêcher
le Christianisme et convertir les peuples à la foi nouvelle.
   A Milan, saint Ambroise, élu évêque en 374, organisa la
liturgie de cette église, y établit la musique en usage dans -
les églises grecques et d'Asie et créa ainsi la liturgie dite
ambrosienne. Deux siècles avant, saint Irénêe, venu de la
Grèce dans la Gaule pour y prêcher la foi, succédait ,à saint
Pothin et continuait, par ses travaux sur l'époque delà cé-
lébration de la Pâque, l'œuvre commencée par son prédé-
cesseur. Le pape Célestin, qui siégea à Rome en 422,

  (1) Ephesi, cap. V, v. 18, 19. Goloss., cap. III, v. 16.