Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         DÈCHA2EÃAE.                      173

 ment et un intérêt dans les affaires, qui venaient d'être
 renouvelées sous le uom de Guyot et Germain. C'est
 alors que M. Dechazelle, à peine âgé de dix-huit ans,
 sentant toute l'étendue de ses devoirs, se trouva forcé de
 prendre son essor et de répondre à la bonne opinion et^
 à la confiance que l'on avait en lui. Ne pas réussir eût
 été le plus grand des affronts. Dès ce moment, portant
 seul le poids du fardeau, il redouble d'efforts; ii renonce
 à tous (es plaisirs du jeune âge. Enfermé du matin au
 soir dans son cabinet, il médite, il cherche, il compose,
 et plus souvent il efface. N'ayant pas pratiqué le méca-
 nisme du métier, il sent combien il éprouve de diffi-
 cultés. Alors il consulte les maîtres ouvriers, se fait ex-
  pliquer la combinaison de l'étoffe et le résultat de son
 dessin. S'il reçoit des conseils, il propose à son tour des
  moyens nouveaux auxquels on n'a pas songé. Enfin, les
  progrès que fit notre jeune artiste dans sa nouvelle car-
  rière furent si grands, qu'au bout de deux ans Jes
 affaires de sa maison de commerce doublèrent et acqui-
  rent une telle réputation, que tous les commissionnaires
..allemands voulurent avoir de ses étoffes, qui portaient
  un cachet d'originalité fort agréable. Ces messieurs
 furent fort étonnés de voir que les articles du jeune De-
 chazelle étaient enlevés aux foires de Leipsick et de
  Francfort, tandis que ceux des autres maisons de com-
  merce avaient peine à s'écouler. Un succès si bien mé-
 rité valut à son auteur une association et un intérêt égal
  à celui de ses chefs.Dès lors, sa fortune s'agrandit. Il en
 profita pour faire de fréquents voyages dans la capitale,
 mettant à contribution tous les objets d'art, augmentant
  ses collections de livres et de tableaux, et établissant des