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264 DECHAZELLK. Déjà le 29 mai arrive, le siège de Lyon se prépare. M. Dechazelte fut donc forcé d'abandonner entièrement ses affaires, pour s'occuper de celles des hôpitaux mili- taires, qu'on allait organiser;, et moi je laissai le crayon et le pinceau pour m'exercer au maniement des armes. Pendant que M. Dechazelle était à Saint-Just, occupé à faire préparer des locaux pour les pauvres incendiés et les blessés, il eut la douleur d'apprendre et de voir presque sous ses yeux, qu'un traître, auquel il avait fait du bien, tournait les armes contre sa patrie ; je veux par- ler du peintre Hennequin. M. Dechazelle, de concert avec M. Rast et son ami Mongès-la-Roche, lui ayant reconnu de bonnes dispositions, l'entretinrent à Rome pendant cinq ans. Celui-ci, au lieu de se livrer à son art, devint un partisan fougueux de la révolution. Il s'était fait l'a- gent de Cagliostro, et lui sauva ses papiers au péril de sa vie, pendant que cet illuminé était enfermé au châ- teau Saint-Ange. De retour à Lyon, Hennequin se fixa aux Brotteaux, où il avait un atelier de peinture. Il se fit nommer maire ou adjoint de la commune de la Guil- lotière, et fit détruire les barricades que les Lyonnais avaient établies à l'extrémité du faubourg, et facilita ainsi le bombardement du quai de l'hôpital. On sait l'is- sue malheureuse de ce fameux siège, fomenté par les ennemis de l'industrie lyonnaise. La plupart des fabri- cants et ouvriers émigrèrent. M. Dechazelle, pour ne pas être mis sur la liste des émigrés, alla se cacher en Savoie, dans le domaine d'un de ses beaux-frères, où il trouva deux ecclésiastiques, qui, pour se soustraire aux recherches des terroristes, étaient réfugiés dans une chambre, dont les volets étaient