page suivante »
GLANES ARCHÉOLOGIQUES; « Dans les ruines de Gaëte, dernier boulevard du ci- devant royaume de Naples, il doit se trouver une pierre de médiocre intérêt pour l'Italie, mais d'un prix inestimable pour la ville de Lyon ; je veux parler de l'inscription rela- tive à Plancus, notre fondateur. « Le texte en est généralement connu,, toutefois il me semble opportun, sans faire injure à personne, d'en repro- duire la version française à l'usage de ceux qui pourraient l'avoir oublié : « Lucius Munatins Plancus, fils de Lucius, petit-fils de Lucius, consul, censeur, général d'arméepour la deuxième fois, seplemvir du banquet des dieux, a triomphé des Gri- sons, a bâti de leurs dépouilles le temple de Saturne, a ré- parti aux soldats la terre de Bénévent en Italie, a établi deux colonies dans les Gaules, Lyon et Augst. « Ce monument épigraphique aurait droit à une place d'honneur sous les arcades historiques îdu vieux cloître de Saint-Pierre; il y dominerait de très-haut les tables de mémoire où sont inscrits nos titres de parenté romaine. « Il a été fait, à diverses occasions, des démarches in- fructueuses pour procurer à notre musée lapidaire l'ins- cription de Plancus. En 1808, le directeur du Conserva- toire des arts et antiquités de la ville, F. Artaud, grand érudit, imprimait cette phrase : « Jamais les circonstances ne furent plus favorables « pour demander et recouvrer enfin ce monument précieux.» « Il est aisé de comprendre, monsieur le directeur, qu'en l'année 1864 le moment serait encore plus propice au suc- cès d'une enquête dont le roi d'Italie ne s'offenserait point. « Une pierre de plus ou de moins dans les décombres d'une citadelle ne tirerait pas à grande conséquence, et si les bombes du général Cialdini n'ont pas détruit l'inscrip- tion, depuis si longtemps convoitée par nos archéologues, il nous sera probablement permis de la relever et de l'ins- taller chez nous comme une relique municipale.