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                         NÉCROLOGIE.
               L E MARQUIS LOUIS COSTA DE BEAUREGARD.
    Un homme qui tenait depuis longtemps en Savoie le
premier r a n g par sa n a i s s a n c e , s a fortune, sa position
politique, comme par son esprit et l'honorabilité de son
caractère, M. le m a r q u i s Louis Costa de Beauregard a
succombé le 19 septembre à u n e fluxion de poitrine, dans
son château de la Motte-Servolex, près Chambéry. Il entrait
dans sa cinquante-neuvième année.
    Elevé parmi les pages du roi Charles-Albert et dans
l'intimité de son fils V i c t o r - E m m a n u e l , aujourd'hui roi
d'Italie, le m a r q u i s Louis Costa fut écuyer et chambellan
du roi de Piémont. Porté par le suffrage des électeurs de
Chambéry à la chambre des députés piémontaise, il fut un
des chefs de la droite et fit en cette qualité à M. de Cavour
une vive opposition, lorsque ce dernier arriva au ministère.
   Séparé alors du gouvernement piémontais par de p r o -
fonds dissentiments politiques, le m a r q u i s Costa se rejeta
vers, la F r a n c e et travailla résolument à l'annexion. Il fut
l'un des chefs de la .dép.utation qui alla p o r t e r a l'empereur
Napoléon I I I le résultat des votes de la Savoie en faveur de
l'union avec la France. Depuis 1860, il n'a cessé d'être a p -
pelé à la présidence du Conseil général. Il était décoré des
ordres de France, du Piémont et du Pape.
   Il est donné à peu de personnes d atteindre dans leur
p a y s au degré de considération et d'autorité que M. le mar-
quis Costa avait su mériter en Savoie. Mêlé à toutes les
affaires publiques, m e m b r e très-actif des assemblées poli-
tiques et provinciales, aussi bien que des sociétés savantes
et des associations de bienfaisance, il jouissait partout
d'une haute influence. Il savait faire u n libéral emploi de
sa fortune. Il aimait les arts et l'étude, et consacrait u n e
grande part de son temps à des recherches sur les a n t i q u i -
tés et l'histoire de la Savoie.
   Sa mort est une grande perte, irréparable pour sa famille
et ses a m i s , douloureuse pour la province entière.
   Ses obsèques ont eu lieu à la Motte-ServoleX.               (Savoie).

                              VITAL BERTHIN.
    Le D a u p h i n é a aussi perdu u n de ses citoyens les plus es-
timés et les plus dignes. M. Vital Berthin est décédé a Beau-
repaire, le 8 octobre, dans sa soixantième année, à la suite
d'une longue maladie. H o m m e du p a y s , son zèle ne con-
naissait pas le repos. Il se délassait de ses travaux a d m i -
nistratifs par l'étude de l'histoire de son cher D a u p h i n é . Il
était m e m b r e du Conseil général de l'Isère, de l'AcatTémie
i'elphinale ,• de la Société française d'Archéologie, etc. I l
remplissait dans ces derniers temps j u s q u ' à neuf fonctions
g r a t u i t e s , dont q u e l q u e s - u n e s depuis plus de 30 a n s . Ses
funérailles ont eu lieu au milieu de la douleur c o m m u n e ,
juste récompense d'une vie d'honneur, de travail et de d é -
vouement.