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                         BIBLIOGRAPHIE.                     281
  notre cadre, nous nous bornons à renvoyer le lecteur à ces
  aperçus ingénieux qui pourront, le cas échéant, aider à la
  solution de plus d'un problème historique.
     Après cette remarquable dissertation, l'auteur aborde une
 étude bibliographique sur la littérature de nos patois depuis
 le XIII e siècle jusqu'à nos jours. C'est là assurément le tra-
 vail le plus complet que nous possédions sur ce sujet et le
  lecteur y trouvera, avec un exposé très-précis sur les oeuvres
 de tous nos auteurs patois, de curieuses révélations histori-
 ques et bibliographiques.
    Mais nous avons hâte d'arriver à l'œuvee principale, au
 Glossaire lui-même. Ce n'est point là, comme nous l'avons
 déjà dit, un Vocabulaire complet de tous les mots du patois
 de nos pays. L'étude du langage parlé est trop pleine d'in-
 certitude et de périls ; d'ailleurs un cadre plus vaste eût
 étendu démesurément le travail de l'auteur. Sauf quelques
 rares exceptions, tous les vocables étudiés dans ce travail
 ont donc été puisés dans des documents imprimés ou ma-
 nuscrits, dont la citation accompagne l'interprétation de
 chaque mot. Mais une simple traduction pouvait-elle offrir
 assez d'intérêt et nous fournir des lumières suffisantes sur
nos idiomes locaux? M. Onofrio ne Tapas pensé. Aussi a-
t-il eu soin de comparer tous les mots de nos,patois, soit
avec les mots de la basse latinité étudiés par Ducange, soit
avec les termes correspondants des patois du Dauphiné, du
Languedoc, de la Provence et des autres provinces méridio-
nales. Ce travail, qui a dû demander à l'auteur d'immenses
recherches, est un essai curieux qui nous permet de suivre
fidèlement les différentes variations subies par des mots
dont l'origine commune n'est pas douteuse, et qui achève de
nous démontrer quels liens intimes rattachent nos idiomes
locaux aux divers dialectes du midi.
    Pour achever peut-être de donner une idée complète de la
méthode de l'auteur et de l'attrait inattendu qu'offre la lec"
ture d'un semblable travail, nous pourrions, sans doute,
recourir à quelques citations. Mais les lecteurs de la Revue